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Atelier [FIC·ATT], 18 juin 2014, Paris - Compte rendu

19 June 2014
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(Billet susceptible d'être complété)

Quelques éléments suite à l'organisation, à Sciences Po Paris, de l'atelier [FIC·ATT] avec Patrice Maniglier, en vue duquel Bruno Latour a rédigé l'entrée de vocabulaire [FIC·ATT] (alors manquante) :

Difficuté propre à ce mode

Le croisement [FIC·ATT] est très important depuis qu'il a été explicité par ce qu'on appelle le "marché de l'art" ou, tout simplement, l'extension de plus en plus importante, du "design". Tous les travaux sur la consommation, l'attachement, le luxe, et leur histoire permettent d'aborder ce croisement. Alors que le cliché affirme "qu'on ne discute pas des goûts et des couleurs" des centaines de milliers de designers, merchandisers, marketers et communiquants s'efforcent, au contraire, d'équiper les plus fines nuances entre les goûts et les couleurs pour qu'on puisse en discuter.

Prises et épreuves

Les prises sont innombrables, aussi bien dans les lois somptuaires contre la consommation des objets de luxe que dans la plainte moderniste contre la "marchandisation" de l'art. Plus récemment, on retrouve dans l'opposition entre artiste, artisan, marchand, communiquant une source très riche de contrastes. L'opposition classique entre forme et fonction reprend également certaines des erreurs de catégorie (proches de [tec·fic]). L'art dit "moderne", depuis Duchamp, n'a cessé d'explorer les retournements entre ces deux modes.

Institution au cours de l'histoire

C'est sous les formes du commerce et plus particulièrement du luxe et des passions de la consommation que l'archéologie, l'histoire et la sociologie ont suivi les formes les plus fondamentales de ce croisement. Plus récemment, une fois le "marché de l'art" institué, c'est par la tension entre esthétique, valeur, aura, reproduction, qu'on a saisi le croisement. C'est également autour des questions de "design" que l'importance du croisement a été instituée.

Ce qu'on apprend sur les modes

Sans les êtres de fiction, il serait tout à fait impossible de construire quelque chose comme un "bien désiré" puisque la notion même de biens dépend de toutes les figures qui entourent ce à quoi et ce pourquoi nous nous attachons. Inversement, les êtres de l'attachement donnent aux êtres de fiction les quasi-sujets seuls capables de les faire tenir un peu plus longtemps. Sans eux, ils s'évanouiraient rapidement.

Buts de l'enquête pour instituer le croisement

Si l'on fait la supposition que la question de design devient la grande question politique puisqu'il faut redessiner les aîtres de tous les habitants de la planète, alors toute modification des rapports entre ces deux modes – bien au-delà de la question du "marché de l'art" – devient capital.

Quelques tweets publiés lors de l'atelier :

Vous pouvez accéder au texte "A quoi tenons-nous ?" lu par Eric Wattier dans notre atelier en cliquant sur ce lien

Bruno Latour a rédigé lors de l'atelier des textes, tous accessible au croisement [FIC·ATT], en réaction des propositions des intervenants, et dont voici les titres :

[FIC·ATT] n'est pas l'art et le marché

Que fait Duras chez Sonia Rykiel

La vraie valeur d'une oeuvre

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